Dur métier que celui de traducteur. S’il faut jongler avec le sens littéral afin de coller au plus près du texte source, il faut également faire preuve d’imagination afin d’assurer une traduction qui fait sens tout en respectant l’auteur originel. Outre une connaissance approfondie des langages concernés, il faut faire face à un autre défi : celui des mots intraduisibles. Mais qu’appelle-t-on mots intraduisibles ?
Qu’appelle-t-on mots intraduisibles ?
On peut les voir comme une sorte d’exception culturelle. Des particularismes qui font le charme de chaque langue, mais qui mettent au défi tous les traducteurs du monde. Un simple mot ou une expression propre à un langage, une culture, peut s’avérer un vrai casse-tête pour le traduire, et le transposer dans un contexte étranger. On les dit « intraduisibles », mais le sont-ils vraiment ?
Dans la théorie, et en suivant une logique littérale, les mots intraduisibles illustrent de façon simple ou imagée, des sentiments, des particularismes culturels impossibles à transposer d’une langue à l’autre. La raison est simple. Ils font partie d’un univers et d’un imaginaire collectif inconnu pour quiconque est étranger à la culture en question et à ses codes.
Comment les traduire ?
Face à un mot, ou une expression intraduisible, ou intransposable tels quels, tout traducteur vous fera la même remarque. Plus que traduire, il faut alors expliquer le mot. Le faire sortir du particularisme culturel et identitaire pour le situer dans un univers langagier et imaginaire reconnu par les lecteurs du texte traduit. Une solution sine qua non pour faire passer l’information d’une langue à une autre en collant au maximum au sens d’origine.
Quelques exemples d’ « intraduisibles »
Quels mots sauraient mieux illustrer ce particularisme que le mot portugais « Saudade », ainsi que ses équivalents allemand « Sehnsucht » et roumains « Dor » ? Aucun ne trouve d’équivalent en français.
Tous s’accordent sur un sentiment de mélancolie, de regrets et de rêveries auxquelles se mêlent nostalgie et insatisfaction. Tout le travail du traducteur réside ici, comme pour tous les autres « intraduisibles » dans la difficulté de graduer ces sentiments, dont il est impossible de tirer une définition claire et limpide.
Et puisque la langue française n’est pas en reste, imaginez la difficulté des traducteurs au moment de traduire nos expressions typiques, en particulier la fameuse « grasse matinée » !